Comment faire chanter un bol tibétain ?

Il existe plusieurs façons de faire chanter un bol tibétain, ce qui va influer sur votre ressenti. Le chant qu'il produit dépend de votre façon de le faire chanter, de votre humeur actuelle, votre état d'esprit, votre environnement et bien plus.

Les différentes approches permettent de faire varier son chant selon vos objectifs.

Dans l'Arc Tibétain (Népal, Bhoutan, Tibet), il est considéré qu'il n'est pas judicieux de poser un bol sur un enfant de moins de 21 ans, c'est-à-dire trois cycles de sept années. Nous vous recommandons de suivre ce précepte car la croissance du corps humain ne se termine complètement qu'à l'âge de 21 ans.

Cependant, vous pouvez faire sonner un bol et l'approcher jusqu'à 20 cm du corps.

Les bols tibétains aiment la chaleur. Ils chantent de façon plus harmonieuse dans un environnement chaud.

Vous pouvez soit les placer au soleil ou soit les réchauffer pendant quelques minutes avec vos mains, des caresses et des frottements.

Par convention, on dit que l'on fait sonner un bol tibétain lorsqu'on le percute avec douceur et présence, de façon à générer une impulsion sonore qui occupe l'espace et qui dure un certain temps jusqu'à disparaître pour laisser place à un silence particulier.

L'idéal est de percuter le bol une fois puis d'écouter et ressentir attentivement le son, jusqu'à ce que vous écoutez et ressentez le silence. Vous pouvez garder les yeux ouverts ou les fermer pour mieux vous intérioriser.

Faut-il frapper une fois ou plusieurs fois le bol tibétain ?

Sauf cas particulier, un bol est frappé une seule fois avec la partie en suédine du bâton, puis nous attendons que le son s'estompe et qu'il laisse place à un espace de silence dans lequel des phénomènes se passent. Néanmoins, dans d'autres situations, un bol tibétain peut être frappé plusieurs fois de suite de façon rythmique, avec des intervalles de même durée entre chaque frappe (comme un tambour), dans le but de libérer une charge énergétique bloquée.

Cette utilisation spécifique s'effectue dans le cadre d'une séance de rééquilibrage énergétique et de sonothérapie. Il peut également être parfois intéressant de frapper un bol quatre fois de suite, à intervalles très rapprochées, à l'endroit des quatre directions Nord, Sud, Est, Ouest, ce qui va créer un effet de dispersion du son.

Frapper à l'extérieur ou à l'intérieur du bol tibétain ?

Nous frappons un bol sur sa façade extérieure. Cela disperse le son qui s'étend dans l'espace. Quand un bol est posé sur une personne, il peut cependant être spécifiquement intéressant de le frapper sur sa façade intérieure. Un son plus pénétrant, venant de l'intérieur, va alors jaillir.

Le bon rythme

En sonothérapie, il est souvent intéressant de créer un rythme en frappant un bol à des intervalles régulières ou en frappant plusieurs bols l'un après l'autre avec le même temps entre chaque frappe. On peut aussi élaborer un rythme entre des espaces occupés par le son des bols et des espaces de silence.

Il est important de donner de l'espace au temps et de laisser le son s'éteindre progressivement, ce qui nécessite le plus souvent entre 15 secondes et une minute. Plus vous espacez les intervalles entre chaque coup et plus le son a une influence pénétrante car il continue à agir même si vous ne l'entendez plus.

On dit que l'on fait chanter un bol tibétain quand on frotte son arête de l'extérieur (jamais à l'intérieur) en procédant à un mouvement circulaire (quand on le caresse en quelque sorte), soit dans le sens des aiguilles d'une montre ou soit dans le sens opposé.

De part notre expérience, nous pensons que faire tourner le bâton dans le sens des aiguilles d'une montre oriente plutôt le son vers l'extérieur et vers autrui, tandis qu'aller dans le sens inverse des aiguilles d'une montre oriente plutôt le son vers l'intérieur et vers soi. Cette technique génère un son continu qui occupe l'espace par vagues, puis disparaît progressivement lorsque vous cessez de frotter. Il y a ensuite de nouveau un silence particulier. Vous pouvez percuter doucement votre bol, puis accompagner ce premier son en le frottant. Le son tend à apparaître graduellement quand vous frottez votre bol, comme s'il venait de loin et s'approchait de vous.

Pour mener à bien cet exercice, il est fondamental de faire preuve de patience et de persévérance.

Chaque bol est unique et émet des sonorités particulières en fonction de plusieurs éléments, découvrez en plus à travers notre guide d'utilisation du bol tibétain.

La bonne vitesse de frottement

Quand vous frottez un bol, il est nécessaire de trouver la juste vitesse, celle qui génère un son plaisant, continu et régulier. Les bols aiment la lenteur. Si vous frottez trop vite, le bol vous le fera rapidement savoir en émettant des vibrations dissonantes.

Ceci signifie qu'il a atteint ce qu'on appelle le « point de saturation », autrement dit sa capacité maximale à vibrer harmonieusement. Inversement, si vous frottez trop lentement, le son sera mou ou inexistant.

Vous pouvez tenir votre bol de façon à ce que votre bras soit dans une position naturelle, à hauteur du cœur et à environ 20 ou 30 cm face à vous. Tenir votre bol sur le bout des doigts puis le faire sonner ou chanter permet au son de se diffuser en trois dimensions dans l'espace mais aussi dans votre corps.

Cette action donne la sensation de vous faire un auto-massage tout en créant un espace sonore en plusieurs dimensions harmonisant l'énergie du lieu où vous vous trouvez. Bien que cette façon de le tenir reste fatigante comparée à le tenir dans le creux de la main, elle a pour avantage de libérer tout le potentiel sonore du bol.

Si le bol est trop lourd pour le tenir sur le bout des doigts ou si vous souhaitez un son qui occupe un peu moins le volume dans l’espace tout en étant plus vibratoire, vous pouvez tenir votre bol en le plaçant dans le creux de votre main.

Le son -tout comme la sensation de massage- est alors différente par rapport au fait de tenir le bol sur le bout des doigts. Dans les mains sont représentées toutes les parties du corps, ainsi, quand vous tenez un bol dans le creux de votre main et que vous le faites chanter, vous massez non pas votre main mais l'ensemble de votre corps.

Effectuer des mouvements

Quand vous faites chanter le bol en main, vous pouvez réaliser différents mouvements en vous laissant guider par le bol et par votre main. Par exemple, vous pouvez éloigner puis rapprocher votre bol de votre corps physique. Vous pouvez aussi descendre le bol jusqu'au sol puis monter vers le plafond.

C'est également possible d'opérer avec votre bras un mouvement d'ouverture à différents angles par rapport à l'axe de votre colonne vertébrale. On dit alors que vous effectuez un « balayage aérien ».

Vous pouvez poser votre bol sur un support circulaire ou carré ou bien sur un coussin.

Il existe des anneaux en différentes matières (tissus, bois et silicone). Vous êtes libre d'expérimenter.

Contrairement à lorsqu'on fait chanter le bol sur la main, on ne le pose pas directement sur la peau du corps car le plomb et le mercure du bol tibétain peuvent perturber l’organisme. Idéalement, on le pose sur un tissu ou une serviette (ce qui a aussi pour avantage de faciliter le déplacement du bol sur le corps).

Pour être confortable, vous pouvez par exemple vous allonger sur le dos, en mettant un coussin sous votre tête, vos genoux et vos pieds.

Vous pouvez aussi être allongé(e) sur un matelas ou un tapis de sol.

Réharmoniser le haut de votre corps

Sur chacune des parties du corps suivantes, faites-le sonner délicatement (une ou trois fois) : pubis, nombril et sternum.

Si vous souhaitez améliorer la stabilité du bol, il est possible de mettre un coussin mais vous ne bénéficierez plus des vibrations.

Réharmoniser le bas de votre corps

Posez votre bol entre vos deux jambes (sans qu'il ne touche votre peau), puis faites-le sonner avec la mailloche appropriée et la bonne intensité sonore.

Vous pouvez vous allonger sur le ventre et demander à votre partenaire de poser votre bol entre vos jambes puis sur votre sacrum, dans le creux du dos, au milieu du dos, en haut du dos, sur l'épaule gauche puis sur l'épaule droite et lui proposer de le faire sonner une fois ou trois fois, en laissant à chaque fois le son s'estomper de lui-même. N'hésitez pas à lui faire savoir si la puissance du son vous convient ou si au contraire, vous la jugez trop forte.

Quand le haut du dos puis les deux épaules sont passés, vous pouvez lui proposer de faire le parcours inverse et de terminer en plaçant votre bol entre vos deux pieds. Vous pouvez ensuite faire la même chose à votre partenaire. Si vous avez une ventouse, vous pouvez l'utiliser pour déplacer votre bol mais vous avez alors beaucoup moins de ressenti qu'en le tenant avec trois doigts.

Il peut être judicieux de faire des points conscience régulièrement pendant la séance et de demander à la personne recevant le massage comment elle se sent.

Si vous n'avez pas la possibilité de vous allonger, votre partenaire peut vous faire un massage debout. Il y a bien sûr un moindre degré de relaxation mais ceci génère tout de même du bien-être notable.

Respirer lentement durant la séance et boire après la séance : Il est très important de respirer lentement et profondément pendant la séance pour bien oxygéner le corps. Un massage sonore active entre autres le processus d'élimination des toxines donc boire avant et après un massage favorise l'évacuation par les émonctoires.

Fréquence des massages

Lorsqu'un massage a été réalisé, nous estimons qu'il est judicieux d'attendre un jour ou deux avant de répéter l'exercice, pour permettre au corps d'intégrer ce qu’il s'est passé et de se reposer.

Avant de passer aux méthodes de chant d'un bol tibétain, il convient de recenser les différents accessoires permettant de profiter et libérer tout le potentiel de votre bol tibétain. Il existe plusieurs accessoires comme les bâtons, les mailloches, les ventouses et les supports.

L’idéal est de faire vibrer le bol tout entier de façon harmonieuse et joyeuse. Si vous percutez votre bol avec une mailloche ou un bâton trop gros par rapport à son diamètre, le son sera trop grave ou trop flou. De même si vous le frapper avec un bâton ou une mailloche trop petite par rapport à sa grosseur, le son sera trop aigu ou incomplet.

C’est en explorant que vous trouverez la mailloche ou le bâton qui convient à votre bol. Autrement dit, c’est avec la pratique que vous saurez repérer la taille qu’il convient pour le diamètre de votre bol.

Si vous possédez un tout petit bol, un petit bâton lui donnera un son pétillant mais si vous recherchez un son plus harmonieux, alors il en faudra un qui soit un peu plus grand. Là encore c’est à vous d’expérimenter et vous pouvez en apprendre davantage grâce à notre guide d'utilisation sur les bols tibétains.

La diversité des bâtons et mailloches permet des expériences intéressantes toutes différentes les unes des autres.

Une ventouse sert à accompagner un bol lors d’un massage. Elle remplace les trois doigts et rend les déplacements le long du corps plus naturels. Pour en savoir plus, retrouvez mon article sur le massage sonore aux bols tibétains.

Cependant, elle a pour inconvénient d’enlever tout ressenti à la personne qui applique le massage, c'est pourquoi je ne m'en sers pas et ne recommande pas son utilisation.

Les bols tibétains sont posés sur des supports qui sont le plus souvent des anneaux de tissus faits à la main, des anneaux en silicone, des dessous de plat en osier ou des coussins de différents diamètres.

Certains anneaux en tissus sont enveloppés de rotin ou de raphia (tiges de palmier).

Il est nécessaire de trouver un support ayant un diamètre adapté à celui de votre bol. Encore une fois, c’est en essayant que vous trouverez la bonne combinaison.

L'activité avec les bols est avant tout une affaire de ressenti. Le ressenti, c'est comme la respiration, il est toujours là, naturellement. Mais chacun à sa propre sensibilité de ressentir les énergies. Souvent, c'est comme une suite d'évidences, de flashs ou de vibrations qui défilent très rapidement.

Pour accéder pleinement à vos sensations, il est nécessaire d'arrêter de penser, de vouloir et d'attendre quoi que ce soit mais d'être là, vivre l'instant présent comme un enfant attentif observant et acceptant ce qui est ici et maintenant. Vous devez donc découvrir la façon dont vous ressentez, tout en connectant votre intuition (note La), votre cœur (note Fa) et votre énergie d'action (note Do).

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